Les Amis de la Vallée de la Bièvre constituent une association locale très importante sur le secteur du Plateau de Saclay.
Dans le dernier numéro de leur revue, Le Castor, ils évaluent le programme des différentes listes candidates aux régionales. Voici ci-dessous retranscrite la partie correspondante au Mouvement Démocrate
MODEM
Têtes de liste :
Île-de-France : Alain Dolium
Essonne : Jean-François Vigier
Yvelines : Pierre Le Guérinel
Le programme du Modem apportait peu de réponses concernant nos préoccupations lorsque nous l’avons consulté sur son site, hormis une volonté clairement énoncée en faveur de l’agriculture durable. Nous avons donc posé nos questions directement à un candidat en position éligible.
Agriculture
Le Modem veut préserver impérativement au moins 2 300 hectares de terre en continu mais n’en précise pas l’emplacement, ce que les AVB regrettent.
Il veut favoriser la proximité des agriculteurs et des consommateurs par un label « produit en Île-de-France » et par des circuits courts de distribution.
Logement
Le choix, pour le Modem, serait de permettre une croissance modérée de l’habitat et de sa densité là où il existe déjà et de rapprocher l’emploi de l’habitat (par quel moyen?).
Le Modem a voté le SDRIF en 2009 qui renforce les objectifs énoncés.
Dans le cas du Plateau de Saclay et de la Vallée de la Bièvre, il sera particulièrement attentif au respect du classement et à la préservation des espaces agricoles.
Les AVB apprécient cette approche.
Transports
Pour le Modem, le projet de métro présenté par Christian Blanc ne dessert pas les zones denses qui ont besoin de transport et ne satisfera pas les besoins banlieue-banlieue. C’est un projet néfaste parce qu’il aggrave les tensions de notre système de transport et ne répond pas aux besoins actuels de la population. C’est un projet coûteux (30 milliards d’euros) qui ne permet pas de moderniser le réseau existant.
Pour relier les vallées et le Plateau, un système de bus, souple par les horaires, propres pour préserver l’environnement est la seule solution qui peut être mise en service rapidement. Le Modem propose un plan d’urgence de 1 000 bus pour les quatre prochaines années, dont la Région financera une part majoritaire.
Le Modem s’oppose à la réalisation de l’A126 sur le Plateau qui détruirait l’agriculture.
Ce constat et ces choix rejoignent les attentes des AVB.
Faculté d’Orsay
Le Modem soutient que faire croire que l’innovation française va faire un bond si la Faculté est déplacée sur le Plateau, proche de Polytechnique, est une contrevérité (aujourd’hui ces deux institutions sont à 3000 mètres l’une de l’autre et coopèrent peu).
Il pense que déplacer la Faculté cache un programme immobilier sur le Plateau, puis un programme immobilier à la place de la faculté délaissée à Orsay.
Il y est donc très opposé, les AVB aussi.
Campus technologique
Le Modem veut un financement suffisant et prolongé dans le temps (de 5 à 10 ans au moins), un environnement fiscal et financier facilitateur, et des espaces pour accueillir les projets naissants afin de soutenir recherche et développement technologique..
Mais il préfère répartir les atouts sur le territoire par grande priorité (santé, environnement, communication) plutôt que tout concentrer sur le Plateau, prendre appui sur les infrastructures existantes en modernisant les bâtiments et les équipements, faire confiance aux chercheurs en ayant avec eux des discussions ouvertes sur leurs problèmes.
Financement
Le projet régional du Modem consiste à favoriser la création d’emploi (doublement du budget économique jusqu’à 6%). Les investissements nouveaux portent sur les transports (un plan d’urgence) et le logement (une Agence régionale pour le logement).
Cette charge sera financée par l’arrêt des gaspillages, et partiellement par emprunt.
Le soutien prioritaire aux PME-PMI sera naturellement créateur d’emploi et fera émerger les entreprises technologiques nouvelles.
Gouvernance
Le Modem propose une élection commune des conseils généraux des départements et des conseillers régionaux, territoriale et proportionnelle.
Pour rendre compte pendant le mandat, il propose qu’un indice de qualité de la vie QUALIVIE soit établi par une institution indépendante et publié annuellement, zone par zone, de façon à permettre aux Franciliennes et Franciliens de mesurer ce que leur Région fait pour eux.
Regret des AVB : recueillir l’avis des Franciliens ne suffit pas pour une évaluation des politiques publiques régionales.