Ici Saclay…

Les habitants, élus, associations, étudiants, salariés, chercheurs, agriculteurs du Plateau de Saclay ont souvent regretté le manque de transparence et de concertation dans ce projet d’aménagement. Où en est l’information?

Le campus dans la presse

La presse commence à relayer la promotion du campus de Saclay (Dépêche AFP, reprise au niveau national, par exemple Science et Vie « Le Plateau de Saclay s’invente un avenir de campus international,et même international « Avec le campus de Saclay, la France veut rivaliser avec Harvard ou le MIT« ).

Communication ?

Une cellule dédiée

Une cellule de « communication » a été  mise en place pour faire la promotion de l’OIN: « L’OIN : une équipe jeune pour une communication ouverte sur le Grand Paris ».

Deux sympathiques  membres de cette cellule  ont été interviewés par les internautes de  Monsaclay.fr.

Concernant cette interview, certaines positions peuvent sembler étranges aux personnes qui ont suivi le projet et connaissent son historique:

« Nous allons communiquer sur la méthode et nous allons privilégier l’écoute »

Apprécieront ceux qui connaissent la capacité d’écoute des décisionnaires, et l’écho fait aux demandes des associations, élus et parlementaires sur ce projet. Il n’est question en fait que de communication « descendante ».

« Il y a trop de fantasmes sur le projet du Grand Paris. Beaucoup de plans erronés circulent… La vérité est que nous ne sommes qu’au stade du projet et que nous voulons rencontrer et écouter les habitants ».

Sur le Plateau de Saclay, il n’y a pas de grues ?  S’il y a des plans erronés qui circulent, pourquoi ne pas présenter et discuter ceux qui sont en cours?  Un minimum de transparence, même vers les élus locaux, serait la bienvenue. Quels sont les habitants considérés ?

« Certains affirment que nous allons bétonner le plateau. Ce n’est pas du tout la réalité. Ce projet mettra en valeur cette région en faisant cohabiter un développement respectueux de l’environnement et en protégeant de grands espaces naturels »

Tiens, plus de « vocation agricole »du Plateau. C’est vrai que les agriculteurs du secteur ne sont que de « gros céréaliers », seuls les « petits maraîchers » pouvant être « protégés ». Et comment circule-t-on, favorise-t-on « l’effet cafeteria » sans routes, sans transports ? Via internet ?

« Nous concevons le cluster de Saclay comme un projet de proximité. Les médias sociaux nous offrent de formidables outils de dialogue et d’échange avec ceux qui vivent aujourd’hui sur le Plateau ».

Le campus Paris-Saclay est « vendu » comme un campus de « rang mondial ».  L’OIN Paris-Saclay concerne 49 communes, près de 3 fois la surface de Paris, environ 650 000 habitants. Vive Twitter pour assurer la communication ! La réduction de la « cible de communication » aux seuls « habitants du plateau » n’est pas acceptable.

Nous avons des élus, des associations, qui sont aussi des interlocuteurs, sans négliger le débat direct. Mais comme d’habitude, on sent que la communication sera fragmentée, sans traçabilité. La concertation sur le QoX Nord est révélateur: vous devez être habitant ou travailler sur la zone pour être « autorisé » dans le débat.

Le périmètre d’intervention de cette « cellule de communication » parait très réduit en terme de compétences et de moyens, par rapport aux objectifs et aux besoins du projet, si l’on souhaite une véritable participation, avec l’adhésion des habitants, travailleurs et élus du périmètre de cette « OIN Plateau de Saclay ». Ou ne serait-elle conçue que comme un sorte d' »agence de presse », ciblant les habitants de quelques villes sur le territoire du « campus » ?

Site web de l’OIN

Le site de la  mission de préfiguration de l’établissement public de l’OIN « Plateau de Saclay » ressemble étrangement à celui de l’OIN « OIN Massy Palaiseau Saclay Versailles St Quentin en Yvelines« , qui prévoyait l’urbanisation du Plateau de Saclay, et l’arrivée de 350 000 habitants sur le périmètre (équivalent à deux villes nouvelles).

Il n’y a pas d’historique ni de datation des informations. Quelques informations ont disparu. Mais on y retrouve une page consacrée à la concertation et au débat avec le public, alors que Christian Blanc a refusé le principe de la saisine de la Commission Nationale du Débat Public pour cet OIN (la précédente consultation avait montré un rejet des propositions de la l’OIN « Massy-Palaiseau-Versailles-Saint Quentin en Yvelines).

Le projet de loi, même après son passage au Sénat, exclut les associations locales des consultations. Celles-ci se sont retirées du débat (Plateau de Saclay : la concertation en trompe l’œil, ça commence à bien faire !)



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