La « Grande Boucle » et ses milliards ont une justification assumée: le développement du projet du Plateau de Saclay. C’est ce qui transparait des positions soutenues par la « Société du Grand Paris », par exemple lors de la réunion-débat qui s’est déroulé à Saint Quentin en Yvelines.
La justification du projet du Plateau de Saclay, celle qui apparait dans tous les discours de promotion, c’est le développement de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le développement économique serait favorisé par les retombées technologiques et industrielles de la Recherche.
Mais quand on s’aperçoit que les sciences et les mathématiques sont sabordées au niveau du Lycée, avec au minimum forte réduction dans toutes les classes des heures consacrées aux matières scientifiques, ….on se croit au Royaume du Père Ubu.
Comment donner le goût des sciences aux jeunes en traitant ainsi par le mépris leur enseignement? Comment « jouer la compétition mondiale des cerveaux », quand on réduit ceux de nos enfants à de la bouillie pour publicitaires en manques de cibles ?
Aussi, je vous invite à signer cette pétition, publiée sur le site de l’IREM
Texte de la pétition
La France a besoin de scientifiques
Les enseignants, mais aussi les milieux scientifiques, économiques et industriels, s’inquiètent des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.
La société du XXIème siècle va avoir un grand besoin des scientifiques à tous les niveaux. Elle est confrontée à de grands défis : ressources en eau, énergie et alimentation ; réchauffement climatique ; développement durable ; communication et connaissance ; santé, etc. Relever ces grands défis exige la mise en œuvre de connaissances scientifiques et de solutions technologiques les plus avancées. Or l’engagement de la jeunesse dans les carrières scientifiques est réticent.Notre pays a besoin d’un engagement de la jeunesse dans les sciences, le système éducatif français ne forme pas suffisamment d’ingénieurs pour les besoins de l’innovation, le métier de chercheur est de moins en moins prisé par les meilleurs éléments de notre jeunesse.C’est pourquoi les enseignants, mais aussi les milieux scientifiques, économiques et industriels s’inquiètent des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.
- L’occasion était donnée de renforcer l’enseignement en sciences au lycée afin de former les professionnels et les scientifiques dont la France a besoin pour garder sa place dans la compétition mondiale. Or moins de la moitié des horaires en première S est consacrée aux sciences : ce n’est pas raisonnable.
- Les pays européens les plus innovants mettent l’accent sur la démarche expérimentale. Or l’organisation des séances de travaux pratiques n’est plus définie dans un cadre national : ce n’est pas raisonnable.
- On ne peut que se réjouir de la revalorisation annoncée des filières littéraire et économique. Or le jeu des options interdit à trop d’élèves de ces filières de choisir l’enseignement scientifique dont ils ont besoin : ce n’est pas raisonnable.
- Les formations technologiques, par essence spécialisées, sont vitales pour l’économie de la France. Or l’uniformisation des programmes au lycée technique empêche les jeunes de se spécialiser dans les domaines qui les motivent : ce n’est pas raisonnable.
- Le principe de l’accompagnement personnalisé est excellent. Or sa mise en œuvre se fait au détriment de la formation commune. Cela remet en question l’équité de notre système éducatif, accentue la disparité entre établissements et affaiblit la démocratisation de l’enseignement : ce n’est pas raisonnable.
En conséquence, les associations, les sociétés savantes et les personnalités suivantes demandent à Monsieur le ministre de l’éducation nationale de bien vouloir prendre conscience des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l’avenir de notre pays.Il est urgent d’engager une réflexion digne des enjeux.Texte de la pétition à télécharger aux formats : word – pdf – odt
En fait, tout cela pour dire que le pays a besoin d’une Education Nationale de qualité, d’exigence favorisant après le Baccalauréat des filières de spécialisation plus ou moins pointues pour rester dans la cours à l’avenir.
Cela demande une volonté, des moyens financiers et des Hommes …
… et un accès ouvert à tous, sans critère de forts droits d’inscriptions.
Mamouchka.