Les associations locales (*) ont rencontré Mme Pécresse, concernée par ce projet en tant que Ministre de l’Enseignement Supérieur et la Recherche, comme chef de file du parti gouvernemental pour les Régionales et comme élue des Yvelines. Cette rencontre s’est effectuée après le vote du projet de loi à l’Assemblée Nationale.
La ministre a refusé de remettre en cause un des points les plus litigieux de ce projet, à savoir le déménagement de la faculté Paris-Sud-Orsay sur le Plateau. La demande de débat public, organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), parait elle-aussi, rejetée. Est-ce que la consultation liée à la mission de préfiguration de l’OIN avait montré la résistance des populations et des citoyens au bétonnage du secteur ?
Les informations sont accessibles sur le site CAS-Orsay, avec le compte-rendu de la réunion. Les demandes des associations sont reprises ici:
- Le caractère prioritaire et urgent de la remise à niveau du réseau de transport existant (RER B et C et bus) pour répondre ainsi aux besoins des citoyens et des entreprises avant d’envisager de nouvelles infrastructures. Elles sont inquiètes de l’urbanisation que ne manquerait pas d’entraîner le métro automatique autour des gares dans certaines zones sensibles non urbanisées comme le Plateau de Saclay
- La demande, alors que l’étude d’impact de la loi souligne la qualité exceptionnelle et irremplaçable des 3000 hectares cultivés sur le Plateau de Saclay de préserver au moins 2 300 hectares de surface agricole utile d’un seul tenant, dans le périmètre central du plateau, de la Minière à Palaiseau (14 communes) et d’utiliser dès maintenant les outils juridiques disponibles pour cette protection
- Leur inquiétude quand aux risques d’inondation que fera courir l’imperméabilisation des surfaces naturelles, actuellement drainées par le réseau des étangs et rigoles
- L’exigence d’un réel débat public, organisé par la CNDP avec la durée indispensable à l’organisation de plusieurs débats dans chaque département et en laissant à la CNDP la possibilité d’allonger de 2 mois les débats. Le dossier soumis au débat devra prendre en compte des variantes afin de faire évoluer le projet conformément aux directives européennes
- La demande que la CNDP ne se saisisse pas uniquement du réseau de transport mais également du projet d’urbanisme qui y est lié et de manière spécifique des aménagements sur Plateau de Saclay
- Leur inquiétude sur le dessaisissement des collectivités locales en matière d’aménagement et de transports au profit des deux Établissements Publics, ce qui constitue un recul de la démocratie
- La demande que soient réalisées par des organismes indépendants et publiées, des études économiques et environnementales, conformément aux conclusions du Grenelle de l’environnement et comparatives, des hypothèses concernant la restructuration de « l’Université sur l’Université » d’une part et l’implantation sur les terres agricoles du Plateau de Saclay d’un nouveau campus ainsi que des servitudes liées à cette implantation d’autre part.