Plateau de Saclay: inquiétudes partagées

Ces reportages  de Télessonne datent un peu, mais les principales analyses sont toujours d’actualité.

Dans la première vidéo, la gauche francilienne décrit ses attentes vis à vis de l’Etat au sujet de l’aménagement du plateau de Saclay.

http://www.dailymotion.com/video/x94ej1

Dans la seconde, les agriculteurs du plateau de Saclay sont inquiets car ils craignent une urbanisation massive. La réduction de la surface des terres consacrées à l’agriculture, ou leur morcellement, met en péril l’activité agricole sur le plateau de Saclay. Est-ce bien raisonnable, dans le contexte écologique mondial de se priver d’une agriculture de proximité.

http://www.dailymotion.com/video/x94pod
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Les idées fausses sur lesquelles repose la logique du projet de Saclay

Il est possible de créer une « Silicon Valley » française ou celui d’Oxford

Le modèle souvent défendu est celui du modèle américain de la « Silicon Valley ». En effet cette région a connu un fort développement et est aujourd’hui un pôle économique mondial de recherche et de création d’entreprises qui crée un tiers de l’innovation mondiale.

L’Etat pense pouvoir créer artificiellement les conditions du développement économique en permettant de regrouper dans les mêmes bâtiments, étudiants, chercheurs, et entreprises.

La proximité physique ne créée pas les conditions de l’innovation et du développement économique ! Elle en est la conséquence.

– En effet, la recherche et l’innovation s’effectuent désormais au niveau européen voir mondial, facilitées par l’essor des technologies de l’information et de la communication.

– La réussite de la « Silicon Valley » s’explique par un processus lent et complexe de rapprochement des acteurs économiques, centres de recherches, universités, favorisée par un contexte économique particulier.

La « Silicon Valley » pour le Plateau de Saclay, ou un « New York » à la française pour le Grand Paris sont des modèles culturels qui ne sont pas les nôtres, détruisant notre identité, notre mode de vie, le lien social créé autour des places de nos villes et villages.

Il faut continuer la centralisation

L’Etat replonge la France dans un modèle jacobin en imposant une vision de la « Région capitale – ville Monde de demain ».  Deux idées sous-tendent cette politique : concentrer les pouvoirs à Paris, près des gouvernants ; reprendre politiquement la main sur Paris et la région île-de-France.

On concentre une fois de plus  l’ensemble des ressources sur la Région Île-de-France, en appauvrissant les autres territoires, de leurs entreprises motrices, grandes écoles et universités, chercheurs…

Le projet encourage encore l’augmentation démographique en Île-de-France. Or le constat actuel montre que l’on vit de plus en plus mal dans notre région du à la surpopulation. Ceci va donc à l’encontre d’une politique raisonnable de décentralisation et d’incitation à repeupler nos provinces.

Ce projet peut donner à la France une visibilité internationale

Un argument récurrent consiste à faire entrer la France dans une logique de classement international. L’objectif pour le cluster Paris-Saclay est ainsi de briguer la 5ème place du classement de Shanghai.

Les classements restent contestables, le mode de notation est opaque. De plus ils évoluent et ne peuvent donc fournir un fondement raisonnable à la vision politique à donner à notre territoire. La véritable question reste : comment mieux vivre demain ensemble ?

Aujourd’hui la vrai problématique internationale qui émerge fait référence aux enjeux liés à l ‘environnement et au « développement durable ». On assiste en effet aux rachats importants de terres agricoles par la Chine en Inde. Ceci est un enjeu pour les générations à venir. Or le plateau de Saclay, constitue un ensemble de terres agricoles, ayant la réputation d’être les plus fertiles de France, proches d’un bassin de population important que constitue la région Île-de-France. Il faut donc chercher à préserver cette biodiversité riche et cette fonction agricole de ce territoire, en lien avec les promesses du Grenelle, encourageant l’agriculture de proximité, limitant les transports de marchandise et donc production de CO2.

Un projet « pharaonique » peut tout résoudre ou comment les rêves de M. Blanc vont nous mettre sur la paille

Le projet du « Grand Paris », et plus particulièrement celui de l’O.I.N. du Plateau de Saclay, est une idée non raisonnable. Comme Hausmann pour Paris, le président et son secrétaire souhaitent laisser une trace dans l’histoire.

La première annonce d’un gigantesque métro automatique, tel un coup de crayon porté sur une carte, traversant le Plateau, ne fait que renforcer l’incrédulité et les inquiétudes des habitants, des usagers, des associations et des élus locaux.

Le budget d’investissement est évalué à 21 milliards d’euros, non pris en charge par le grand emprunt. Connaissant le déficit actuel de la France, ceci fera peser une charge lourde sur les générations futures.

Rien n’est prévu pour le financement des infrastructures collatérales, à la charge des collectivités locales, ni pour le fonctionnement de cet équipement, à la charge de la Région à travers le STIF.

Enfin ceci ne permettra pas d’améliorer, ni d’entretenir, les infrastructures actuelles à la limite de la saturation et de l’usure. Comment pouvons-nous dès lors attendre 15 ou 20 ans ?

On peut se demander quelles sont les véritables motivations de la majorité présidentielle à ce sujet quand on connaît les relations étroites entre le président et de groupes immobiliers.

Le manque de concertation flagrant ne fait que renforcer le questionnement : à la fois de l’appropriation de ce projet, devenu un enjeu personnel du président, et sur les enjeux financiers qui y sont liés.

Article rédigé par Flavien Bazenet et Dimitri Tchoreloff

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Qui fait quoi sur le Plateau de Saclay ?

Jean-François VIGIER

Maire de Bures-sur-Yvette (MoDem)

et

David ROS

Maire d’Orsay (PS)

Qui fait quoi sur le Plateau de Saclay ?


http://www.dailymotion.com/video/xbwvs3



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Innovation, Innovation, qu’Il disait

Notre Président a présenté ses vœux sur le Plateau de Saclay. La Recherche (chercheurs ?) et l’Innovation sont censées être à l’honneur, dans cette Grande Ecole d’Ingénieurs où il se trouve (Supelec).

Mais dans le même temps, il casse la filière de formation scientifique au Lycée (mais, ne protestez-pas,  c’est pour votre bien):  « On doit être dans la filière sciences parce qu’on a envie de faire des sciences, pas parce que c’est la filière où les bons élèves se trouvent« . L’excellence au niveau de la culture générale deviendrait-elle interdite aux élèves ayant un profil plutôt scientifique ? Barrer la réflexion sur la finalité des sciences à ceux qui les développent ? Ou faut-il éloigner les bons élèves des sciences ? Vengeance d’ancien cancre rétif aux sciences et à la pensée conceptuelle ?

Il confirme sa décision d’imposer (de facto) un quota de boursiers dans les Grandes Ecoles, cassant de fait ce qui est une de leurs caractéristiques, la sélection à l’entrée.

Il parle de son « Grand Œuvre » du plateau de Saclay, et nous balance des milliards (?) du Grand Emprunt (noter le répétition du lot « grand » dans son vocabulaire): « Je suis heureux de le rappeler ici, à Saclay, où nous allons faire le grand campus que je m’étais engagé à mettre en œuvre. Voilà trente ans qu’universités, grandes écoles et organismes de recherche prestigieux rejoignent ces lieux les uns après les autres, sans que jamais leur installation ne s’intègre dans la cohérence du reste du site. Désormais les synergies entre établissements seront organisées, pour faire du plateau de Saclay un campus de rang mondial, à la hauteur de nos ambitions pour le Grand Paris. Ce sera possible grâce au grand emprunt puisque nous allons consacrer, ici, directement un milliard d’euros à l’opération du plateau de Saclay, sans compter les 850 millions de l’opération campus. Près de 2 milliards d’euros investis ici pour que ce rêve devienne une réalité. »

La fin des ingénieurs ?

Comme l’analyse le « Blog économique et social »

La fin des ingénieurs

La fin des ingénieurs

« Les ingénieurs d’hier, qui avaient considération et haut niveau de vie, sont aujourd’hui dans la même posture qu’étaient les ouvriers il y a dix ans : ils sont pressurisés, menacés et finalement délocalisés. Nous ne comptons plus les grandes entreprises qui, discrètement, ouvrent des centres de recherches dans les pays de l’Est, au Maghreb ou en Asie. Cet aspect n’est pas médiatisé. Ceux qui sont aujourd’hui encore employés en France subissent tous les jours cette violence que constitue l’ouverture progressive, sous leur nez et avec leur coopération forcée, de ces centres. »

« Cette semaine le président, dans son discours sur le supérieur et la recherche est resté plus neutre dans son langage mais la démonstration d’autosatisfaction de sa politique sur le sujet montre bien que le gouvernement n’a rien compris aux enjeux que nous évoquons ici. Le fait que « les sciences connaissent une certaine désaffection, parmi la jeune génération » est évoqué par le président sans qu’il n’en tire les conséquences. Voilà pourquoi la France est très mal partie pour affronter la grande tempête que qui nous attend. L’époque de « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » est bien loin. »

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Oui aux demandes des associations

Les associations locales (*) ont rencontré Mme Pécresse, concernée par ce projet en tant que Ministre de l’Enseignement Supérieur et la Recherche, comme chef de file du parti gouvernemental pour les Régionales et comme élue des Yvelines. Cette rencontre s’est effectuée après le vote du projet de loi à l’Assemblée Nationale.

La ministre a refusé de remettre en cause un des points les plus litigieux de ce projet, à savoir le déménagement de la faculté Paris-Sud-Orsay sur le Plateau. La demande de débat public, organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), parait elle-aussi, rejetée. Est-ce que la consultation liée à la mission de préfiguration de l’OIN avait montré la résistance des populations et des citoyens au bétonnage du secteur ?

Les informations sont accessibles sur le site CAS-Orsay, avec le compte-rendu de la réunion. Les demandes des associations sont reprises ici:

  • Le caractère prioritaire et urgent de la remise à niveau du réseau de transport existant (RER B et C et bus) pour répondre ainsi aux besoins des citoyens et des entreprises avant d’envisager de nouvelles infrastructures. Elles sont inquiètes de l’urbanisation que ne manquerait pas d’entraîner le métro automatique autour des gares dans certaines zones sensibles non urbanisées comme le Plateau de Saclay
  • La demande, alors que l’étude d’impact de la loi souligne la qualité exceptionnelle et irremplaçable des 3000 hectares cultivés sur le Plateau de Saclay de préserver au moins 2 300 hectares de surface agricole utile d’un seul tenant, dans le périmètre central du plateau, de la Minière à Palaiseau (14 communes) et d’utiliser dès maintenant les outils juridiques disponibles pour cette protection
  • Leur inquiétude quand aux risques d’inondation que fera courir l’imperméabilisation des surfaces naturelles, actuellement drainées par le réseau des étangs et rigoles
  • L’exigence d’un réel débat public, organisé par la CNDP avec la durée indispensable à l’organisation de plusieurs débats dans chaque département et en laissant à la CNDP la possibilité d’allonger de 2 mois les débats. Le dossier soumis au débat devra prendre en compte des variantes afin de faire évoluer le projet conformément aux directives européennes
  • La demande que la CNDP ne se saisisse pas uniquement du réseau de transport mais également du projet d’urbanisme qui y est lié et de manière spécifique des aménagements sur Plateau de Saclay
  • Leur inquiétude sur le dessaisissement des collectivités locales en matière d’aménagement et de transports au profit des deux Établissements Publics, ce qui constitue un recul de la démocratie
  • La demande que soient réalisées par des organismes indépendants et publiées, des études économiques et environnementales, conformément aux conclusions du Grenelle de l’environnement et comparatives, des hypothèses concernant la restructuration de « l’Université sur l’Université » d’une part et l’implantation sur les terres agricoles du Plateau de Saclay d’un nouveau campus ainsi que des servitudes liées à cette implantation d’autre part.
(*)Associations locales signataires: Les Amis de la Vallée de la Bièvre, APACH (BUC), L’AMAP du Plateau de Saclay, le CAS d’Orsay, le  Collectif « Un autre avenir pour les Pays de Saclay », Essor de Versailles, Jouy Écologie, SCi Terres Fertiles, Terre et Cité
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Examen projet de loi: Sénat

L’examen du projet de loi « Grand Paris » se poursuit avec une procédure « accélérée ». Alors que pour un projet de cette importance, un large débat ouvert serait nécessaire. Une commission sénatoriale est mise en place.

Le Sénat a nommé membres de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi n° 123 (2009-2010), après engagement de la procédure accélérée, relatif au Grand Paris :

M. Bernard Angels, Mme Eliane Assassi, MM. Denis Badré, Laurent Béteille, Dominique Braye, Mme Nicole Bricq, MM. Jean-Pierre Caffet, Christian Cambon, Mme Claire-Lise Campion, MM. Yvon Collin, Philippe Dallier, Mme Isabelle Debré, MM. Christian Demuynck, Philippe Dominati, Mme Catherine Dumas, MM. Jean-Léonce Dupont, Jean-Paul Emorine, Jean-Pierre Fourcade, Jacques Gautier, Mme Brigitte Gonthier-Maurin, M. Michel Houel, Mmes Bariza Khiari, Françoise Laborde, MM. Serge Lagauche, Roger Madec, Jacques Maheas, Hugues Portelli, Yves Pozzo di Borgo, Mme Catherine Procaccia, MM. Thierry Repentin, Charles Revet, Roger Romani, Mme Catherine Tasca, MM. Michel Teston, Bernard Vera, Mme Dominique Voynet.

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Terres agricoles: Bruno Le Maire défend leur maintien

Quand le ministre de l’agriculture défend les activités agricoles sur le Plateau de Saclay

Le plateau de Saclay, en Ile-de-France, où doit être installé un grand centre universitaire, fera l’objet de « discussions » avec le gouvernement, a annoncé mercredi le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, qui souhaite y préserver des terres agricoles.

« Le plateau de Saclay (Yvelines et Essonne) fait partie des sujets sur lesquels nous allons discuter avec nos amis du gouvernement », a déclaré Bruno Le Maire, interrogé sur BFM sur le projet de loi de modernisation.

Suite sur le site Cbanque

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Logements Etudiants

Le déménagement de l’Université Paris-Sud sur le Plateau de Saclay rend difficile les prévisions.  D’ailleurs, les principaux intéressés, étudiants, enseignants et chercheurs  se montrent très dubitatifs quant à l’intérêt de l’opération. Différents scénarios de répartition des logements sont à l’étude.

Voici un article du Parisien sur le logement étudiant

Article du Parisien sur le projet Plateau de Saclay

Cliquer pour agrandir

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Loi sur le « Grand Paris » Chronique d’un désastre annoncé

Par Dimitri Tchoreloff, délégué Modem de la Vieme circonscription de l’Essonne

J’ai eu la possibilité d’assister à l’ensemble du débat à l’Assemblée Nationale concernant le projet de loi sur le « Grand Paris » et donc plus particulièrement à la partie consacrée à la mise en place de l’Etablissement Public du Plateau de Saclay (EPPS).

Inutile de vous dire que ce débat ne m’a absolument pas rassuré sur le devenir de notre territoire !

En effet, nous avons assisté à la naissance d’une idée forte défendue par le gouvernement et Mr Blanc, celle de Paris « Ville Monde »
– L’idée de base étant de concentrer la majeure partie des pouvoirs économiques, scientifiques et universitaires sur un grand pôle en Ile de France, pour les décennies à venir.

Si l’on peut se demander dans quelle mesure cette vision n’est pas déjà totalement obsolète à l’heure de l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, on peut aussi être très perplexe quant au devenir de la politique d’aménagement du territoire sur les autres régions Françaises aux vues de l’état de nos finances publiques.

Mais au delà de cette réflexion générale, nombre d’éléments contenus dans cette loi sont de nature à soulever les pires craintes quant à l’avenir de notre territoire.

La réalisation du métro dit : « Grand Huit »

Il est censé relier les différents pôles économiques et scientifiques de la région et constitue la colonne vertébrale du projet gouvernemental. C’est pourtant un chef d’œuvre d’approximations et de réflexions non abouties.

En effet, le budget d’investissement (21 milliards d’€ à priori) n’est pas financé à ce jour et ne ferait pas parti des 35 milliards de l’emprunt national à venir d’après Mr Blanc.
Une fois réalisé, ce «G8» basculerait dans le giron du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France) sans pour autant que l’on sache si le budget de fonctionnement de cette nouvelle infrastructure de transport pourra être équilibré ou pas.

S’il ne l’était pas, charge à la région de se débrouiller soit en augmentant le prix du transport, soit en augmentant la fiscalité.

Il est a noter qu’une mission avait été confiée à une commission parlementaire dirigée par Mr Carrez (député UMP) pour étudier le financement global. Cette commission bat elle-même en brèche le montage du dossier gouvernemental en l’état !

La partie recette de ce plan est essentiellement liée à la vente du foncier détenu par l’Etat sur le territoire concerné au risque de faire flamber un peu plus les prix du mètre carré sur tout le secteur ne faisant pas partie de l’emprise directe du projet.

On remarque que dans cette loi, il n’est nulle part fait référence au transport de proximité, ayant pour objet d’amener les habitants, de leur domicile à leur travail (ce qui n’est pas le but du G8).

L’augmentation forte de la population sur notre territoire, obligera nécessairement à repenser tout ce qui est transport de proximité avec à la clef des investissements puis des coûts de fonctionnement importants.

Cette charge est laissée aux bons soins des collectivités locales et de la région sans moyens financiers supplémentaires inscrits dans la loi.

Cela vient s’ajouter au fait que si la rénovation du RER B est bien prévue sur sa partie nord, ca n’est pas le cas à ce jour pour celle qui nous concerne directement, a savoir la partie sud.
Les franciliens ont donc du souci à se faire concernant la fiscalité qui leur sera imposée dans les années à venir !

Une gouvernance sans partage :

– Un autre élément alarmant, concerne la concentration des pouvoirs en matière d’urbanisme dans les mains de l’Etat, particulièrement pour ce qui concerne le Plateau de Saclay.
En effet il ressort de plusieurs articles de cette loi que les collectivités territoriales sont complètement dessaisies de leurs prérogatives en matière d’urbanisme dans le cadre de l’Etablissement Public du Plateau de Saclay (EPPS).
Ceci est particulièrement vrai sur le périmètre de l’OIN (Opération d’Intérêt National) qui lui-même n’est pas complètement arrêté dans le texte de loi !

Il s’agit donc pour l’Etat et pour Mr Ch. Blanc qui devrait être le futur Président Directeur Général de cet établissement public (nommé par décret sans responsabilité devant son conseil d’administration et donc devant les élus !) de pouvoir faire ce qu’il veut sur ce territoire par le biais de régimes d’exception et procédures accélérées vis-à-vis du code de l’urbanisme, en dessaisissant les communes et communautés d’agglomérations de tout pouvoir en ce domaine (expropriations notamment !).

Pour que les élus de ces collectivités ne puissent pas au sein de l’EPPS bloquer les prérogatives gouvernementales, leur représentation au sein du conseil d’administration est calculée de manière à ce qu’elle soit largement minoritaire !

Il n’y a donc plus aucun partage de gouvernance entre l’Etat « Souverain », la région et les collectivités locales.

Même la saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) à propos de l’Etablissement Public du Plateau de Saclay, a reçu un avis défavorable en séance de la part de la majorité parlementaire (dont celui de notre député UMP, Mr Lasbordes).

Préservation des terres agricoles à minima :

Les promesses faites durant l’examen du projet de loi en commissions, concernant la préservation d’un espace agricole de 2300 hectares sur le plateau de Saclay, ont-elles aussi fait « long feu » !

En effet, à la fin de la séance, lorsqu’il s’est agit de ce point précis, le gouvernement par la voix de Mr Ch. Blanc a fait voté un amendement incluant un mot supplémentaire : « ENVIRON ».

Il s’agit donc « d’environ 2300 hectares » de terres agricoles préservées dans le projet définitif  et non  plus de 2300 hectares !!

A une remarque de l’opposition (F.Lamy) qui lui demandait s’il comptait en préserver éventuellement plus, auquel cas il aurait fallu ajouter non pas « ENVIRON » mais « AU MOINS » Mr Blanc s’en est tenu à sa première proposition.

Il est a noter que la encore, Mr Lasbordes tout en affirmant qu’il resterait vigilant, a voté « POUR » cet amendement adopté par la majorité parlementaire!

Nous sommes donc face à un Etat « autiste » qui s’arroge tous les droits, refuse de partager la gouvernance avec les élus locaux et ne veut pas non plus entendre parler de consultation des habitants sur le devenir du territoire ou ils habitent !

Notre mobilisation doit être forte contre cette gouvernance autocrate. La campagne des élections régionales doit être l’occasion pour nous d’instaurer cet échange avec la population que l’Etat veut confisquer !

Il nous faut remettre l’Homme au centre du débat !

Dimitri Tchoreloff
Délégué MoDem de La Vème circonscription de l’Essonne

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Grand Paris, Plateau de Saclay et Débat Public

Le projet de loi du Grand Paris sera présenté à l’Assemblée à partir du 24 novembre.

Un certain nombre d’amendements présentés insistent sur la nécessité de concertation, de « Débat Public », garanti par un organisme indépendant, la Commission Nationale du Débat Public. C’est aussi un des points soulignés dans notre pétition, avec la préservation des espaces agricoles et la gouvernance le l’Etablissement Public du Plateau de Saclay.

Pour appuyer ces positions, voici des extraits d’un rapport d’une mission sur « l’accélération des procédures relatives aux projets d’infrastructures en Ile-de-France », mandatée par Christian Blanc lui-même, et dont il ne semble pas suivre les avis.

Certaines des remarques et propositions pourraient également s’appliquer au projet d’aménagement du Plateau de Saclay, sachant que, dans le projet de loi relatif au « Grand Paris »,  l' »urgence » est utilisée comme justification pour donner le contrôle complet des opérations à la « Société du Grand Paris » et à l’Etablissement Public du Plateau de Saclay ».  Cette dernière remarque ne se limite pas à la phase de concertation.

 » Elle a écarté ce qui lui paraît être la « fausse bonne idée » de réduire d’une façon ou d’une autre les phases du débat public et de l’enquête publique. Elle s’est pour cela appuyée sur les recommandations d’un précédent rapport du Conseil général des ponts et chaussées de novembre 2005 sur la simplification des enquêtes publiques, dont plusieurs propositions ont été reprises dans le projet de loi de programme relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement et, pour ce que l’on en connaît à ce stade, dans le projet de loi « de transition environnementale » (Grenelle 2), qui confortent le bien fondé de ces instruments de la démocratie participative.

En outre, en créant les conditions d’une adhésion des populations concernées au projet, ces procédures, bien loin d’en allonger les délais de réalisation, les facilitent. Ce constat est partagé, non seulement par les associations, la Commission Nationale du Débat Public, les commissaires- enquêteurs mais aussi par les maîtres d’ouvrage. »

 » Elle a constaté que les causes de retard les plus importantes étaient dues à une absence de volonté politique forte : projets mal ou insuffisamment étudiés, opposition résolue des populations riveraines et des élus locaux, incapacité à trancher les choix de trajet, absence de financements au moment de l’annonce, retards des financements en cours de route… C’est à tort que ce type de retards est mis au débit des procédures. »

 » L’une des clés principales de l’accélération des délais réside dans l’organisation d’une structure forte de maîtrise d’ouvrage et dans le pilotage des procédures du côté de l’Etat par une structure unique dépendant directement du préfet de région.

Le pilotage des projets apparaît comme irrégulier et dilué aujourd’hui. La mission propose un renforcement sensible du pilotage opérationnel par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (désignation de directeurs et d’équipes de projets, prérogatives nouvelles en matière de gestion du domaine public) d’un côté, par le Préfet de région de l’autre (assisté d’une force opérationnelle dédiée). Ces deux pilotes ont naturellement vocation à travailler ensemble dans le cadre du Contrat de Projet Etat/Région, mais également dans le cadre du plan de mobilisation pour les transports d’Île-de-France. »

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